Mort de l'écrivain Ray Bradbury

Ray Bradbury est mort mercredi dernier, pour beaucoup c'était l'écrivain des "Chroniques martiennes", pour moi c'était l'auteur de "Fahrenheit 451", un livre auquel je suis venu par le film, le film de Truffaut.
"Fahrenheit 451", c'est une température, celle à laquelle brûlent les livres de papier. Ce roman c'est donc l'histoire d'une société où les pompiers brûlent les livres, car ceux-ci rendent malheureux et sont interdits.
C'est un monde qui ressemble au nôtre en pire, où il faut être heureux à tout prix, à coup de médicaments ou de solutions plus radicales encore, où avoir est non seulement plus important qu'être mais représente même la seule valeur. Ce qui est assez inquiétant dans le livre, c'est la surveillance permanente, la télévision omniprésente, le cynisme aussi, la femme du narrateur Montag est terrifiante, terriblement normale dans cette société qui a dérapé.
Le début du livre m'a beaucoup fait penser à Boris Vian, je suis certaine qu'il avait lu Bradbury et  appréciait ses livres.

Dans ma perception, le film est plus romanesque que le livre, la jeune Clarisse, lectrice acharnée, rencontrée par Montag y joue un rôle plus long, plus évocateur ; le film se termine sur une espérance, la fin du livre est plus sombre. Ou bien juste histoire de perception, de réminiscence ?

Ce qui est étrange, c'est que j'ai parlé de Bradbury et de "Fahrenheit 451" le jour précis de sa mort, alors que je n'en parle pas tous les jours, de Ray Bradbury. Une coïncidence qui m'a interpellée lorsque j'ai appris la nouvelle de sa mort à la radio le soir.

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