Ces femmes qui réalisent des films

 

Avant l'été j'ai vu deux films merveilleux : "Nomadland" et "Petite maman"

Deux univers. Deux histoires en apparence éloignées où cependant le thème de la perte, et celui de la beauté de la nature sont présents. Deux films portés par deux réalisatrices.



Nomadland, de Chloé Zao. Une femme, Fern, veuve, jeune sexagénaire, américaine, dont on ferme la cité ouvrière dans laquelle elle a toujours travaillé et vécu avec son mari puis sans lui, prend la route à bord d'un van sommairement aménagé. Elle se dit "houseless" mais non "homeless". Sur la route, elle rencontre d'autres nomades, femmes et hommes, traverse les grands espaces, participe à d'immenses bivouacs en plein désert, se déplace en fonction des saisons et prend des petits boulots alimentaires. La liberté, quoi qu'il advienne. Un film qui pousse à réfléchir sur notre vie, nos espoirs, notre connexion à la nature. Et qui montre aussi la précarité de personnes ayant travaillé toute leur vie mais ne pouvant arrêter toute activité en raison de retraites trop maigres.

J'ai trouvé l'actrice principale tellement crédible que durant le film je me suis interrogée sur la possibilité qu'elle joue son propre rôle ... Mais dans quel monde est-ce que je vis ?! Un monde parallèle ?! L'actrice est extrêmement connue, il s'agit de Frances Mc Dormand, un petit tour sur sa page Wikipédia donnera une idée de l'étendue de sa carrière. Je dois dire qu'elle m'a bluffée, touchée. 


Frances Mc Dormand


Et idem pour le personnage de Dave joué par l'acteur David Strathairn, j'ai éprouvé le même ressenti.


France Mc Dormand & David Strathairn.       


Mais si je me suis trompée pour Fern et Dave, l'on trouve bien dans le film des nomades jouant leur propre rôle.



Frances Mc Dormand & Linda May (real nomad)



Chloé Zhao, la réalisatrice



Nomadland






Petite maman, de Céline Sciamma,

Céline Sciamma, la réalisatrice de "Petite maman", je l'ai découverte avec "Bande de filles", ce film extrêmement dynamique sur la banlieue des quartiers vue par le prisme féminin, un film que j'ai vu et revu. Puis ce fut "Portait de la jeune fille en feu", et l'homme qui m'accompagnait s'est endormi, il n'a pas beaucoup aimé je crois, pas plus que l'académie des Césars qui a préféré récompenser un cinéaste peu recommandable. Ce fut bien dommage.

"Petite maman" part sur un registre différent, on quitte le film en costumes pour un film se passant dans les années 80-90. Dire le pitch gâcherait en partie le film selon moi. Que l'on sache simplement que le film est centré sur deux filles d'une dizaines d'années, que le film montre l'enfance et la force des relations mère-fille, et qu'aimer ce film implique sans doute d'avoir laissé un espace dans sa tête et dans son coeur pour que la poésie se faufile.



Joséphine et Gabrielle Sanz, ou peut-être l'inverse


  

Céline Sciamma, la réalisatrice

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