Annie Ernaux, l'exception française ;)



Je reprends ce dimanche sur mon blog, dans un nouvel article, la synthèse de trois courts billets que j'ai publiés sur un autre réseau, professionnel, mais où depuis quelques années j'affiche en parallèle de mon métier de conseil dans les données, mon autre métier, celui d'écrivainE. (Non je ne vis pas de ma plume ni d'allocations et ne dépends que de moi-même, non je n'ai pas publié de livre depuis mon dernier roman. Mais oui j'ai un recueil de nouvelles en lecture dans la perspective non confirmée d'une édition, ainsi qu'un roman sur le métier). 

Traductrice dans l'âme et non de métier, naviguant dans des univers très différents, je partage sur ce réseau professionnel à des moments choisis ma passion pour les livres, les auteurs, l'écrit, l'écriture, en deux mots : la littérature. Dans ces billets, j'essaie d'être pédagogue, car sur ce réseau nous échangeons sur la tech, le climat, le sport, les femmes dans le monde de l'entreprise, rarement la littérature est à l'honneur. Alors dans mes billets ou articles, je gomme l'entre-soi, précise les prix obtenus, donne des liens pour les curieu.x.ses. Et je glisse ce que j'en pense, mine de rien. 

Le 6 octobre dernier, le Prix Nobel de littérature 2022 a été décerné à Annie Ernaux, première écrivainE française à recevoir ce prix prestigieux. Un Evénement pour cette écrivaine longtemps décriée, moquée par certains, cependant publiée depuis ses débuts par Gallimard, dans la collection blanche, et dont la bibliographie est émaillée de plusieurs prix littéraires importants, tel Le Renaudot en 1984.

J'aurai toujours le regret que Marguerite Duras, autrice sublime, n'ait reçu en son temps le prix Nobel de littérature. Elle le méritait tellement ... Je ne boude pas aujourd'hui mon plaisir de voir Annie Ernaux être la lauréate de ce prix de littérature mondialement connu. C'est une très belle reconnaissance pour l'une des principales instigatrices de l'auto-fiction en France et qui par le partage fictionné de son expérience a placé nombre de sujets tabous dans le champ de l'écriture avec un grand E.

France Culture a rediffusé du 10 au 14 octobre 2022 les 5 épisodes de l'émission "A voix nue" enregistrée en 2002, où Annie Ernaux retrace son parcours d'écriture, sous la houlette des questions judicieuses d'une autre écrivaine française de premier plan, Geneviève Brisac, par ailleurs Prix Femina 1996.


A voix nue, c'est du lundi au vendredi de 20h à 20h30 sur France Culture. Pour écouter les 5 podcasts, c'est par ici :
Podcast 1/5
Podcast 2/5

Pour lire le billet de Geneviève Brisac publié le 6 octobre dans Libération, un article rappelant le courage d'Annie Ernaux et l'importance de ses écrits dans notre société, c'est par là :
Article Geneviève Brisac

Si je suis très loin d'être une spécialiste d'Annie Ernaux, j'avais écrit un billet après la lecture de son roman "Mémoire de fille", si j'y parle d'autobiographie plutôt que d'autofiction, ce qui est inexact, il peut être lu pour le ressenti que j'ai exprimé. (Je ne résume jamais les livres que je lis, d'abord parce que je suis TDAH et ensuite parce que je trouve ennuyeux de lire des résumés. L'art ne peut être décrit littéralement.)

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