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Affichage des articles du 2022

Tout le monde aime les belles histoires

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Tout le monde aime les belles histoires, pour cette raison, les manipulateurs et manipulatrices ont de beaux jours devant eux.  Les belles histoires d'amour remportent la palme. On a trop vu les Walt Disney d'antan, on a trop vécu des histoires moyennes, on n'ose même pas écrire des histoires d'amour, on finit par penser comme Brigitte Giraud que "l'amour est très surestimé" .  Les faits divers devraient pourtant nous rappeler qu'il ne faut pas se fier aux apparences, que les photos  trompent énormément, ce ne sont que des instants hors contexte. Alors je vous propose un exemple extrême avec les Dupont de Ligonnès, la presse est emplie d'histoires sordides de toutes sortes. Dupont de Ligonnès, le mari meurtrier et son épouse Heureusement, tout le monde ne va pas jusqu'à assassiner "l'âme soeur", mais la tromper c'est quand même assez courant.  Cela fait plusieurs fois que l'on me rebat les oreilles avec la même histoire d&

Pommes de reinette un jour de Toussaint

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 Aujourd'hui, c'était jour de Toussaint, le ciel était bleu, du jamais vu. On serait heureux si on ne savait ce que cela veut dire. Un tapis de pommes rouges, un grand nombre avaient déjà été picorées par une bande de merles ayant  joyeusement élu domicile dans le jardin de mes parents, quelque part, dans le centre de la France.  En une poignée de secondes, j'ai retrouvé les gestes de mon père. Avant, je les voyais sans les observer spécifiquement, nous discutions tous deux, les enfants autour. Du pied, il repoussait les pommes pourries pour en faire un tas. Dans un panier, il plaçait les pommes destinées à la compote, plus rarement à être croquées.  C'était jour de Toussaint, l'absence de mon père, comme toujours depuis 11 ans, me sautait à la figure, ce silence, c'était assourdissant.  Et puis un merle a lancé une trille, une mésange bleue a attaqué une pomme directement sur l'arbre, le vent s'est engouffré dans les branchages, les feuilles ont bruissé

Annie Ernaux, l'exception française ;)

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Je reprends ce dimanche sur mon blog, dans un nouvel article, la synthèse de trois courts billets que j'ai publiés sur un autre réseau, professionnel, mais où depuis quelques années j'affiche en parallèle de mon métier de conseil dans les données, mon autre métier, celui d'écrivainE. (Non je ne vis pas de ma plume ni d'allocations et ne dépends que de moi-même, non je n'ai pas publié de livre depuis mon dernier roman. Mais oui j'ai un recueil de nouvelles en lecture dans la perspective non confirmée d'une édition, ainsi qu'un roman sur le métier).  Traductrice dans l'âme et non de métier, naviguant dans des univers très différents, je partage sur ce réseau professionnel  à des moments choisis  ma  passion pour les livres, les auteurs, l'écrit, l'écriture, en deux mots : la littérature. Dans ces billets, j'essaie d'être pédagogue, car sur ce réseau nous échangeons sur la tech, le climat, le sport, les femmes dans le monde de l'entr

Signaux faibles

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Je m'attache aux signaux faibles. Les détails sont toujours pour moi des plus révélateurs. Yann Andrea & Marguerite Duras (Mid&Plus) Je suis une grande fan de Marguerite Duras, depuis que je l'ai découverte à 17 ans. J'ai lu nombre de ses livres, j'ai vu l'expo que la bibliothèque de Georges Pompidou lui a consacré il y a quelques années, j'ai manqué la projection de ses films, cependant j'ai visionné toutes les vidéos Youtube où l'écrivaine s'exprime, où il est question d'elle, j'ai lu M.D. de Yann Andréa, son dernier compagnon, et j'ai aussi cherché les vidéos où il parle de Marguerite Duras. Quand je suis tombée sur cette courte vidéo,  https://www.youtube.com/watch?v=kueg_2_J0Eg&t=1s , Yann Andréa m'a touchée.  A contrario, après avoir vu cet extrait où M. Mélenchon ne dit que quelques phrases, j'ai classé cet homme politique dans la case : jamais je ne voterai pour lui. Car je crois aux signaux faibles, que la nat

L'écriture et moi #4

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Lecture improvisée à Bures-sur-Yvette, "Quand je serai grand",  Sophie Stern & Musiciens (parmi eux Vincent Grare à gauche)       J ’ai raconté dans mes premiers billets l’écriture découverte durant l’enfance un jour de pluie, les lectures, les romans et nouvelles non publiés, le conseil d’une maison d’édition parisienne, le tourbillon de la vie et le stylo que l’on pose …  On pose le stylo, mais quand l’écriture est un élément essentiel de soi, permet de se définir, de trouver un sens à tout ce qui est vécu, entendu, ressenti, observé, analysé, éprouvé, l’écriture se faufile dans le moindre interstice de l’existence. Ma vie n'est que jonglage, entre ma petite fille et mon travail, je me remets à gribouiller. On n’écrit pas parce que l’on a du temps, on écrit parce que l’on ne peut pas faire autrement. Le tourbillon de la vie s’apaise. Je farfouille dans les bibliothèques, les salons du livre, les librairies. Je découvre le fantastique léger,  l’onirisme, l’écriture e

L'écriture et moi #3

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J’ai raconté dans mes deux premiers billets l’écriture découverte durant l’enfance un jour de pluie, en vacances, où tous les livres emportés avaient été lus. J’ai parlé du lycée, des lectures obligatoires et de toutes les autres, et aussi du premier roman, jamais terminé, de la trêve estudiantine. Un jour, commence la vraie vie adulte. Avec un job (cf. mon billet « L’intelligence artificielle et moi » #1 sur le réseau LinkedIn), un appartement à soi et des factures. Ce moment, on l’a longtemps rêvé, enfin la liberté. On découvre aussi l’envers du décor : les contraintes. C’est à ce moment-là que l’envie d’écrire revient, envie pressante, il me faut écrire un roman. Je le commence à la main, sur de belles feuilles blanches sans lignes, avec des feutres de couleur à la pointe fine. Je m’applique autant sur le style que sur mon geste d’écriture. Je me relis beaucoup, raye de longues phrases, puis recopie le tout sur de nouvelles feuilles blanches. Quelque temps, je reste dans ce proc

L'écriture et moi #2

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  Dans mon article précédent, j’expliquais l’écriture de mon premier texte de fiction, un jour d’ennui et de pluie. Je disais aussi le plagiat à peine masqué de mon auteure favorite entre 8 et 10 ans : l’américaine Caroline Quine. D’ailleurs Wikipédia interrogé sur le sujet m’explique que Caroline Quine est le nom de plume pour une série d’auteurs et d’autrices. Enfin voilà, à 9 ans, j’écris quelques pages d’une enquête policière puis je demande pour une occasion importante une machine à écrire. Sur cet objet spartiate je tape au propre mes premières pages, cela fait déjà plus sérieux. Cependant je ne poursuivrai pas ce texte, j’entre au collège et je découvre André Gide, Guy de Maupassant, Gustave Flaubert, Vercors, Emile Zola. La parité est absente, on le notera. Ces années-là, je n’écris pas de nouvelle histoire, l’adolescence me mène sur les chemins classiques du journal intime, des poèmes, des carnets, sans parler des lettres que l’on envoie dans des enveloppes. En seconde, no

L'écriture et moi #1

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L’écriture et moi, cela remonte à l’enfance. Ce n’était pas prémédité, bien plutôt un concours de circonstances.  Mais avant d’écrire, il s’agit de lire, et là, mes parents ont joué un rôle déterminant. Ma mère est auxiliaire de puériculture, mon père agent de maîtrise SNCF comme il aimait l’écrire de sa belle écriture ronde sur mon carnet de correspondance. Ma mère lit peu, mon père beaucoup, c’est un autodidacte et en cela je lui ressemble, j'aime apprendre. Mon père vient d’un milieu où il n’y avait pas de livre, j’ai décrit la maison de mes grands-parents paternels dans la nouvelle « Refuge » (Revue littéraire Brèves, numéro 82). Il m’abonne dès mes 3 ans au magazine "Pomme d’Api", Bayard presse. Je serai abonnée, année après année, aux magazines du groupe, et terminerai la lignée avec "Phosphore". Je garde un attachement profond à la revue « J’aime lire » que je reçois à compter du cours préparatoire. Je lis et relis sans cesse les mêmes histoires, sans oub

Le "Grantécrivain", la nouvelle 100% bio

  Aujourd'hui encore, je publie ce texte. Je le republie je veux dire. Je suis allée plus loin dans la précision, j'ai gommé les équivoques.  Pourquoi cette nouvelle publication ? Eh bien rendez-vous après cette nouvelle 100% bio, garantie sans additifs. Maintenant ! Le Grantécrivain venait d’entrer dans ma maison, un large sourire aux lèvres. J’ai noté qu’il était bronzé, l’automne n’en était qu’à ses prémices. Il m’a attrapé les deux mains et lancé « Maintenant ! » en cherchant à m’attirer tout contre lui. Je l’ai repoussé le plus délicatement possible. Quoi maintenant ? Qu’est-ce qu’il voulait dire ? Il comptait me prendre sur le tapis de l’entrée ? Ce ne pouvait être qu’un malentendu, le Grantécrivain ne pouvait être un homme de la sorte. J’avais lu nombre de ses livres, j’aimais son écriture poétique, la délicatesse du ton qu’il employait toujours pour parler des femmes, ce dernier point était mis en exergue par tous les critiques littéraires connus. Et puis il n’y ava

Micheline, ma plus vieille amie

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8 Mars 2022, journée des droits des femmes , et j'ai envie de vous parler d'une personnalité extraordinaire, Micheline, celle qui fut si longtemps "ma plus vieille amie". La plus vieille, car oui elle était très âgée, elle était née en 1927, mais aussi ma plus vieille amie car ce fut l'une des premières, je l'ai rencontrée lorsque j'avais 3 ans. Si je souhaite parler de Micheline aujourd'hui, c'est parce qu'elle a mené une vie incroyable, "une vie pleine comme un oeuf" ainsi qu'elle aimait le dire. Et aussi parce qu'elle a eu une vie d'engagement et qu'elle a pris des responsabilités, ses responsabilités dans la société civile. Oui c'était dans le domaine du "care" et oui c'était une activité bénévole, cependant, elle a créé quelque chose de ses mains, de son courage, de son intelligence, de sa persévérance, de sa résilience et de son goût du collectif. Comment parler de Micheline, par où commencer ?

Février, encore un mois, et ce sera le printemps

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Encore un mois et ce sera le printemps. Envie de mer et d'océan.